Ici on danse, on s'abreuvage et on tente de démasquer

La grenouille les entraina vers la piste et ils se mirent à danser. Les jupons de la jeune femme virevoltaient, enroulaient le couple tout comme le cœur dans le dos de la grenouille. Lorsqu'elle entendit la question à propos de ses enfants, la jeune femme s'arrêta net et regarda son cavalier dans les yeux.

Mais, euh... comment savez-vous? Je... euh... ils vont bien... m...merci.

Elle semblait décontenancée et ne savait plus quoi dire. Elle pensait bien avoir une petite idée de l'identité de son cavalier mais ne pensait pas que lui était si près du but...

De derrière son masque Nerios souriait. Il savait maintenant à coup sûr qui était cette ravissante femme. Il continuait de la faire tourner en une farandole magique. Leur pas était rythmé à la perfection. Chaque mouvement était coordonné, tout était parfait. Il aurait aimé l'embrasser, mais les masque les en empêchait. Il savait qu'elle en avait également envie, mais encore trop tôt, avant tout elle devait deviner son identité.

Je suis ravie de danser avec vous ainsi que de savoir vos jumeaux chez leur nourrice. Nous aurons donc la soirée pour nous n'est ce pas ?

La jeune femme était toujours aussi surprise mais se laisser entrainer dans la danse. Jumeaux... Nourrice... Il était donc sûr de son identité...

Mais, euh... c'est pas du jeu... Oui, on a la soirée... toute la soirée...

D'où avez-vous dit que vous veniez, déjà? Et depuis quand êtes-vous à Sancerre?

Banales questions déjà posées mais le mystère était trop grand...

Nerios voyait bien qu'elle n'arrivait pas à savoir comment elle pourrait le découvrir. Cela l'amusait terriblement mais par la même occasion augmentait son impatience. La jeune femme semblait chercher profondément cette question qui lui donnerai l'indice primordiale. Nerios hésitait entre jouer où l'aider,il attendait donc et la question vint tout à coup. Il réfléchissa quelque instant puis repris derrière elle.

Je ne vous ai jamais dit d'où je venais madame, je ne vous ai rencontré que ce soir.

Dit-il en un sourire narquois.

Mais je peux vous dire ceci, ma présence à Sancerre s'élève a peu de jour.

Il lui adressa un clein d'oeil furtif.

Hmmmm... peu de jours... Je ne connais pas grand monde qui est à sancerre depuis peu de jours... En fait...

Elle réfléchit quelques instants...

Oui... En fait, si, nous nous somme rencontrés à la taverne. Vous étiez ce charmant jeune homme qui vient de loin et qui a voyagé un peu partout. Vous m'envoyez sur de mauvaises pistes pour ne pas que je vous reconnaissent...

Elle pris un air outré, les mains sur les hanches. Mais on sentait qu'elle avait envie de rire. Ses yeux pétillaient derrière son masque et ses joues rosissaient.

Je vois que mon tour de passe-passe n'a pas fonctionné. Vous êtes douée pour reconnaitre les gens, tout du moins je pense que vous m'avez reconnu et dans ce cas, vous ne verrez aucun inconvénient à ce que je vous embrasse.

Il souleva un peu le masque de la jeune femme, juste assez pour ne voir que ses lèvres. Il en fit de même pour le sien et approcha ses lèvres des siennes. Il effleura sa bouche puis l'embrassa avec une affection si tendre et douce...

Bas les masques, hauts les cœurs... Moments de tendresse si lointain pour la jeune femme. Elle se laissa aller à cette étreinte de douceur.

Le baiser s'éternisait. Mais comme c'était bon de gouter aux délices de lèvres si douces ! Nerios n'avait plus connu cela depuis son départ de Laval. IL gardait sa main sur la nuque de la jeune femme ange et l'autre main dans son dos au niveau de la taille. Depuis quelque minutes, ils avaient arrêté de danser, ne songeant plus qu'à une seule chose, s'embrasser et profiter de ce moment de bonheur.

Ils finirent par se lâcher et Nerios lui prit la main et rabattit son masque.

Je vous offre à boire belle dame ?

Sous son masque une larme coulait mais personne ne pouvait le remarquer. Lorsque le baiser prit fin, elle rabattit aussi son masque et tous deux se dirigèrent vers le comptoir.

Oui, il commence à faire soif. Une bonne poire! Il n'y a rien de telle.

Elle sourit, ses yeux brillaient. De la joie? De la nostalgie? De la tristesse? Des regrets? Tant de sentiments qui se bousculaient au portillon du cœur de la jeune femme.

Il l'amena vers le comptoir et lui prit un verre qu'il lui tendit directement. Il prit ensuite le siens et en bue une gorgée. Puis il tourna de nouveau son regard vers le sien. Quelque chose avait changé, elle semblait différente de tout à l'heure, mais il n'arrivait à voir comment. Voulant crever l'bacès directement il lui demanda.

Allez-vous bien madame ? Vous semblez quelque peu étrange...

Oui, ça va. Je vous remercie.

Elle se força à sourire. Elle ne souhaitait pas gâcher une soirée si bien commencée.

C'est juste que... Je me pose tellement de questions... Je n'en trouve pas encore les réponses.

Nerios se mit à sourire. Lui prenant la main de nouveau, il la tira vers lui pour l'enlacer. Il approcha sa bouche de son oreille.

Ne vous souciez point d'hier, d'aujourd'hui, ou de demain. Profitez de ce moment que vous soyez en regret ensuite ou pas. Si vous vous amusez, alors vous n'aurez aucun remord ni regret. Si cela ne vous a point plu, alors autant s'arrêter là de suite et retournons danser comme de simple amis.

Elle le regarda dans les yeux et l'embrassa de nouveau.

Si cela ne me plut pas? Comment peux-tu croire une chose pareille? Ceci dit, je préfèrerai rentrer. Il se fait tard, et comme toute mère, je m'inquiète lorsque je suis loin de mes enfants. Et puis je commence à fatiguer.

Main dans la main, ils se dirigèrent vers la sortie en saluant les convives encore présents.

conlombine arriva tout de bleuet de noir vêtu , son masque lui cachant le visage. elle venais par curiosité ,elle regarda les gens et les saluas puis sortit et alla dans les autre salles